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Et la boucle est bouclée!

Publié le 16 Septembre 2014

Un passage à Amsterdam, quelques randonnées dans les Ardennes belges, un détour par Reims (où nous avons fait connaissance de la petite Alix qui semble avoir très bien supporté son séjour in utero dans les méandres du Danube roumain), Paris, et puis ça y est, nous voilà de retour en Bretagne sous un soleil radieux. Exactement comme à notre départ!


Rien n'a changé ou si peu... Nous retrouvons nos amis et notre famille comme si nous les avions quittés hier!


Et pourtant... Nous avons dans nos têtes 14 mois de vadrouille soit 14 638 km de route en camion (et pas un seul incident technique s'il vous plaît), 4 870 km en moto, ajoutés à quelques centaines à pied, à vélo et même à la rame. 11 pays traversés, 5 wwoofings comptabilisant environ 4 mois 1/2 de notre temps, de très belles rencontres, des ambiances inoubliables, des paysages magnifiques.


Dire que cette échappée a été une merveilleuse aventure ne vous surprendra pas et ressort à l'évidence, je l'espère, de notre blog.


Dire qu'elle a aussi été une suspension bienheureuse dans nos vies est également vrai. Nous avons eu du temps. Pas mal de temps. Non seulement pour observer, visiter, rencontrer, profiter de ce voyage, mais aussi pour réfléchir à nous, à nos vies et à ce que nous voulions en faire vraiment. C'est une réelle chance et nous en sommes parfaitement conscients.


Nous revenons par conséquent heureux, pleins d'énergie et remplis de projets!

Merci donc à tous ceux qui ont rendu cette parenthèse possible et nous ont accompagnés durant cette aventure en nous accueillant, en nous rendant visite, en suivant notre blog et même, tout simplement, en pensant à nous!

A très vite!

Amsterdam
AmsterdamAmsterdam

Amsterdam

Les ardennes belges
Les ardennes belges

Les ardennes belges

et la Bretagne!

et la Bretagne!

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L'itinéraire de Bachibouzouk

Publié le 16 Septembre 2014

notre tour d'Europe!

notre tour d'Europe!

Une nouvelle rubrique qui nous a été intelligemment suggérée : le tracé de notre itinéraire!

Pour faciliter la lecture, nous ferons une carte par pays (sauf pour la première qui inclut la France et l'Italie).

Bon voyage!

PS : L'image accompagnant cette rubrique est une photo de notre carte à gratter. C'est un cadeau d'une copine (très bonne idée d'ailleurs). Il s'agit d'une carte d'Europe dont la surface est recouverte d'une pellicule et l'on gratte la carte pour dévoiler les endroits où l'on est allé..


Agrandir le plan De la France à l'Italie'

Agrandir le plan la Grèce
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Agrandir le plan la Turquie

Agrandir le plan La Bulgarie

Agrandir le plan La Roumanie

Agrandir le plan La Hongrie

Agrandir le plan La Slovaquie

Agrandir le plan La République Tchèque

Agrandir le plan L'Allemagne'

Agrandir le plan La Hollance

Agrandir le plan La Belgique
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Berlin avec Thomas et Viviane

Publié le 25 Août 2014

Quitter la République Tchèque, comme je vous l'ai dit, ne fut pas facile. Arriver à Berlin non plus.


Comme toutes les grandes villes occidentales, il est difficile d'y circuler et difficile de s'y garer, surtout avec un poids lourd. Le centre ville est interdit aux véhicules ne possédant pas la vignette verte (vignette écologique), qui est hors de prix et, de toute façon, doit se commander plusieurs semaines à l'avance. Les places de stationnement aux abords immédiats du centre sont toujours payantes et très souvent limitées en durée. Bref, après avoir tourné plusieurs heures sans succès avec notre petite moto, nous nous sommes résignés à nous excentrer : un stationnement gratuit dans une rue paisible, longeant un parc et à quelques pas du terminus d'une ligne de métro. L'inconvénient est qu'il fallait prendre le métro pour se rendre au centre ville. Mais bon, la ville étant grande et le réseau de transport public particulièrement efficient, ce fut en réalité une bonne chose d'autant que mon frère Thomas, atteint d'une mononucléose tout juste diagnostiquée, était, de toute façon, incapable de marcher plus d'un kilomètre sans être à bout de force! En plus, le pauvre, il est arrivé tout bouffi et couvert de plaques en raison d'une réaction aux antibiotiques qu'un médecin négligeant lui avait prescrits (il paraît qu'une personne atteinte de mononucléose ne doit jamais être traitée par antibiotiques sous peine de subir de ce type de mésaventure)!


Il s'ensuit que les transports publics furent, finalement, particulièrement utiles et même indispensables! Nous avons donc visité Berlin en bus, en tramway, en train, en métro et, un peu, à pieds.


Berlin n'est certainement pas une belle ville : complètement détruite durant le seconde guerre mondiale, elle se compose essentiellement de bâtiments ultra-modernes qui n'ont rien de vraiment séduisant surtout quand on la compare à des villes comme Istanbul, Prague ou Athènes. Mais avec le temps -nous avons passé environ deux semaines à Berlin- on s’aperçoit que Berlin possède une incroyable dynamique. Elle est créative, inventive, vivante. Il y a, ici, le quartier de la Warshauer Strasse, ancienne zone industrielle réhabilitée en lieu de vie où se côtoient, dans une univers graphé à l'extrême, bars, cinéma, musique, ateliers... Il y a, là, le site de Tempelhof, ancien aéroport désaffecté et réinvesti par la population devenu un gigantesque espace sportif en plein air : rollers, vélos, cerf-volants, parapentes, skates se mélangent au milieu des jardins collectifs. Il y a, encore, le quartier de Kreuzberg et le Görlizer park abritant un squat baptisé "Utopia" qui propose, comme beaucoup des squats dont la capitale est remplie, des ateliers, des espaces de discussion, des concerts. Ou aussi les restes du mur de Berlin, à Ostbahnhof, transformés en galerie d'art à ciel ouvert...


Berlin, est, en outre, une ville au cœur de l'Histoire contemporaine : capitale du IIIème Reich sous la coupe de la folie nazie, détruite et vaincue en 1945, terrassée par la mise à jour des horreurs de la Shoah, théâtre de la guerre froide dont le mur constitua un puissant symbole, réunifiée en 1990, capitale d'un pays fondateur de la CEE, devenue UE dont il est aujourd'hui un membre fort mais largement contesté.


Une ville chargée de beaucoup de choses et portée par beaucoup d'autres choses...


Nous avons pris le pouls de cette capitale au gré de l'énergie faiblissante de mon frère, complètement aplati par la maladie mais trouvant quand même le courage de siroter quelques bières allemandes accompagnées de kebabs, pizzas géantes ou de la spécialité berlinoise, la curry Wurst (qui ne vaut toutefois pas, à mon humble avis, notre merveilleuse galette saucisse). Ce fut aussi l'occasion de revoir nos copines allemandes, Léa et Annabelle, dont nous avions fait la connaissance lors de notre wwoofing turc.


Nous nous sommes tout de même échappés de Berlin quelques jours pour visiter le camp de Sachsenhausen, qui en vaut le détour si l'on veut de se plonger dans les horreurs des camps de concentration nazis. Nous avons également testé un des nombreux lacs entourant Berlin, payant comme beaucoup de choses en Allemagne, et qui lui, n'en valait vraiment pas le détour!


Après le départ de Viviane et Thomas -qui n'était plus bouffi ni couvert de plaques ce qui est un signe encourageant-, nous sommes restés quelques jours de plus à Berlin histoire de visiter la ville en vélo et puis nous avons quitté sans grand regret l'Allemagne pour nous rendre, plein ouest, à Amsterdam. Notre retour n'est plus qu'une question de semaines maintenant!

Berlin
BerlinBerlinBerlin

Berlin

le quartier Warshauerle quartier Warshauer
le quartier Warshauer

le quartier Warshauer

Ostbahnhof et le mur de Berlin transformé en East side galleryOstbahnhof et le mur de Berlin transformé en East side gallery

Ostbahnhof et le mur de Berlin transformé en East side gallery

le quartier Kreuzberg
le quartier Kreuzberg

le quartier Kreuzberg

Tempelhof
TempelhofTempelhof

Tempelhof

la grille d'entrée du camp de concentration de Sachsenhausen

la grille d'entrée du camp de concentration de Sachsenhausen

un lac près de Berlin

un lac près de Berlin

le fameux métro berlinois!

le fameux métro berlinois!

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Notre dernier wwoofing au ranch Srbsko

Publié le 16 Août 2014

C'est formidable le wwoofing : une inscription, quelques clics, on s'accorde sur les dates et nous voilà propulsés au coeur d'un petit ranch tchèque, ou plutôt devrais-je dire d'un ranch américano-tchèque puisque la famille Tilton -nos hôtes- se compose d'un papa (Justin) californien, d'une maman (Michaela) tchèque et de deux fillettes (Sophia et Sahra) à la double nationalité parlant couramment et l'anglais et le tchèque! Ajoutez à cela les amis tchèques, suisses, californiens, floridiens venant régulièrement leur rendre visite ainsi que la woofeuse sud-coréenne (Anna) présente à notre arrivée et vous aurez une idée de l'ambiance multiculturelle régnant en ces lieux!

Le ranch Srbsko (situé à une centaine de kilomètres au nord de Prague dans le village de Knesmost), c'est huit hectares de terrain composés de forêts, prairies, vergers, potagers -certifiés biologiques et travaillés selon les principes de la permaculture. Au milieu de tout ça on trouve cinq chevaux et un poney, deux jolies vaches, des ruches, quelques cannes suivies de près par leur nombreuse progéniture, des poules, des dindons, des pintades, un clan d'oies, un chien nommé "Rose" et un gros cochon d'inde.

Quand on sait que, quelques années auparavant, les Tilton vivaient aux Etats-Unis et gagnaient aisément leur vie en travaillant comme créateur de logiciels -pour lui- et manageur d'une grosse entreprise de publicité -pour elle-, la première question qui vient à l'esprit est : pourquoi? Pourquoi tout arrêter et venir bâtir une ferme biologique au coeur de la république Tchèque?

L'élément déclencheur fut la réélection de Busch comme président des Etats-Unis. Mais plus globalement, c'est un ras-le-bol du système : travailler trop pour n'avoir le temps de rien et vivre sous une politique ne tenant aucun compte des problèmes environnementaux et sociaux rongeant la société. Un ras-le-bol, une prise de conscience, une volonté de changement : et voilà Justin et Michaela propriétaires d'un ranch tchèque pour tenter d' "être une partie de la solution plutôt qu'une partie du problème" (selon l'expression d'un des pères de la permaculture, Patrick Whitefield).

Nous nous sommes reconnus en cela et ce wwoofing a été d'autant plus instructif pour nous que nous avons des réflexions et des questionnements par lesquels, dans une certaine mesure, sont passés Justin et Michaela quelques années auparavant.

D'où des discussions très sérieuses sur l'avenir de l'Europe, de la planète et du monde sur lesquelles nous n'étions d'ailleurs pas toujours d'accord - mais bon, c'est là que c'est intéressant n'est-ce pas. Discussions qui, pour ne rien gâcher étaient toujours accompagnées des plats exquis que Justin- féru de cuisine française- et Michaela nous préparaient! Et servis pour notre plus grand bonheur, avec un petit vin de prunes fait maison qui n'a rien à envier à nos meilleurs calvas. Nous étions aux anges d'autant plus que le ranch est situé en plein coeur du Cesky Raj, parc naturel protégé, dans lequel nous avons pu faire de superbes randonnées, parfois à cheval -expériences qu'Alan, à mon grand désespoir, n'apprécia pas autant que moi- et parfois même en raft!

Au-delà de l'aspect humain particulièrement enrichissant de ce wwoofing -surtout comparé au précédent bulgare- nous avons quand même, aussi, un peu travaillé!

Je passe sur les travaux de jardinage, de clôture, de stockage de bottes de paille, de constructions d'étagères en tout genre, de réparation de porte de grange, de rénovation d'ancienne charrette et de tables, de soins aux chevaux (ce qui était tout sauf un travail pour moi vous pensez bien) et à la volaille pour dire quelques mots d'une oeuvre dont nous sommes très fiers : le totem du ranch Srbsko.

Notre petite famille possédant quelques gros troncs d'arbres dont elle ne savait que faire, la décision fut prise de construire un totem qui trônerait à l'entrée de la propriété. Après avoir joué de la tronçonneuse et des ciseaux à bois pour transformer le tronc informe en une magnifique sculpture d'influence "Moaï de l'Ile de Pâques- Esprit de la forêt tendance Miyasaki" (regardez les photos c'est très ressemblant), le grand problème fut de dresser le totem. Ca nous a pris deux jours entiers à trois personnes -et aussi un tracteur, une voiture, quelques sangles qui n'ont pas plus résisté que la chaîne au poids du totem, une roue qui fut rapidement applatie, des poteaux en fer qui plièrent, deux crics pour poids lourds. Je vous épargne les détails mais il nous a fallu un jour plein afin de trouver la méthode efficace pour dresser le totem, nous apercevoir qu'il était trop grand et, au désespoir se résoudre à admettre qu'il fallait le redescendre, le couper puis le remonter -ce qui nous pris l'intégralité du deuxième jour! Mais ça en valait la peine : le ranch californo-tchèque Srbsko est maintenant doté d'un totem"Moaï de l'Ile de Pâques- Esprit de la forêt tendance Myasaki" de conception française b aptisé fièrement par Sophia (l'ainée des fillettes) :"Tom" !

N'hésitez d'ailleurs pas à passer l'admirer si vous allez, un jour, dans ce petit coin de paradis.

Les trois semaines passèrent bien vite et il fut difficile de quitter la famille Tilton qui ne nous laissa partir qu'après nous avoir offert des tas de graines (de tournesol, potimarron, maïs, coriandre), des tas de pieds (de menthe, tournesol et "comfrey) et pleins de souvenirs!

Direction Berlin où mon frère et son amie Vivianne nous retrouverons pour une quinzaine de jours! (dans la mesure où je suis très en retard sur le blog puisque nous avons déjà quitté Berlin, le prochain article devrait paraître rapidement!).

le ranch
le ranch
le ranch
le ranch
le ranch
le ranch

le ranch

ses animauxses animauxses animaux
ses animauxses animauxses animaux
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ses animaux

quelques exemples de nos travauxquelques exemples de nos travauxquelques exemples de nos travaux
quelques exemples de nos travauxquelques exemples de nos travaux

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la création du totem la création du totem la création du totem
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la création du totem

quelques exemples de temps libres
quelques exemples de temps libresquelques exemples de temps libres
quelques exemples de temps libres

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De nos pérégrinations moraves au royaume de Bohème

Publié le 5 Juillet 2014

La République Tchèque, territoire de Moravie (à l'est) et de Bohème, (à l'ouest).


Venant de Slovaquie, nous avons traversé prestement la Moravie pour être à l'heure au rendez-vous fixé avec mes parents, fin juin, dans la capitale de Bohème : Prague. Nos quelques étapes moraves nous ont toutefois permis d'apprécier la grande diversité de l'architecture tchèque dont Prague est un fabuleux condensé : les maisons en bois peint vivement colorées, style Hansel et Gretel, reflétant le style valache du village de Raznov pod Radhostem, les constructions gothico-baroques d'Olomouc au centre desquelles Jethro Tull, ce vieux flutiste rockeur, s'est donné en spectacle à notre grand plaisir, le château "renaissant aux accents baroques" de Litomysl dans lequel nous avons eu le privilège d'écouter un opéra lyrique, les traits manifestement gothiques de la cathédrale de Sainte Barbara à Kutna Hora.


Nous sommes arrivés à Prague quelques jours avant mes parents, le temps de trouver un bonne place pour notre camion (que l'on a pu garer en plein centre) et de se faire une première impression de la capitale de Bohème.


Dans un très bon polar intitulé "Prague fatale" (où l'on suit l'enquête de Bernie Gunther, policier berlinois à l'humour sarcastique, chargé de découvrir l'assasin d'un officier SS dans la Prague des années 40), Philip Kerr décrit un immeuble pragois ainsi :


"Alors que nous étions encore à plusieurs centaines de mètres de l'hôtel impérial, Klein s'arrêta devant un immeuble d'habitation avec d'énormes atlantes à l'expression féroce, des fenêtres Art nouveau et un toit comme celui d'un château bavarois. Le portail était recouvert de mosaïque et surmonté d'un balcon filigrane. Celui qui avait conçu ce bâtiment semblait avoir eu pour influence architecturale Homère et les frères Grimm".


La description est très juste : l'architecture pragoise est un mélange ahurissant de toutes les influences possibles et imaginables. Se mêlent des châteaux aux allures gothiques, des églises au ton baroque, des immeubles aux façades Art déco abritant des intérieurs Art nouveau, des maisons cubistes côtoyant des vestiges communistes et des constructions modernes béton-verre aux courbes folles dominant les sévères statues baroques du vieux pont Charles. Le tout surmonté de statues en tout genre, modernes ou non, donnant à l'ensemble, à l'ordonnancement somme toute anarchique, une athmosphère féérique mais néanmoins chargée d'histoire.


Après Istanbul -qui ne se laissera pas détrôner facilement-, c'est un nouveau coup de cœur citadin!


Profitant de notre légère avance, nous avons étrenné la vie nocturne de Prague au rythme des concerts et festivals donnés un peu partout dans la capitale pour la fête de la musique : concerts rock en plein air et sons électro-jazz dans les petits bars plus intimistes du bord de fleuve - la Vltava.


L'arrivée des parents et de ma petite sœur Zoé marque le départ d'une succession de festivités en tout genre : restaus, visites, théâtre, concerts, marches effrénées -peut-être un peu trop effrénées à leur goût et au goût de leurs pieds endoloris- afin d'avoir un bon aperçu de cette étonnante capitale.

Le fait est qu'en deux jours, nous avons traversé en long, en large et en travers la célèbre place de la vieille ville "Straromestska Namesti" et le non moins célèbre pont Charles et son cortège de statues. Nous avons gravi les ruelles pentues du quartier Hradcany pour visiter le fabuleux Kralosky palac, demeure des rois de Bohème et inspiration de Kafka pour son "château". Nous avons flâné dans les boutiques du bord de la Vltava en quête des fleurons de la capitale : les plus belles marionnettes en bois sculpté, les verres en cristal de Bohème d'exception et les bijoux en pierre de grenat -et accessoirement d'un bracelet au ton gris souris susceptible d'aller avec la nouvelle robe bleu nuit (attention, les précisions sont importantes) que ma sœurette souhaitait porter pour sa fête de fin d'année! Nous avons visité le quartier de Josefov, ancien ghetto juif, abritant de multiples synagogues et l'impressionnant vieux cimetière juif où les tombes s’enchevêtrent au milieu des herbes sauvages (ce quartier échappa à la destruction nazie car Hitler avait décidé de l'aménager en musée de la "race anéantie"). Nous avons assisté à une représentation époustouflante de la nouvelle vague du théâtre noir au théâtre national de Prague et écouté un quatuor de cordes nous réciter ses plus grands classiques au siège de l'orchestre philharmonique tchèque. Et, bien sûr, nous avons écumé les excellents restaurants pragois -tchèques tout autant qu'indiens ou italiens, Prague est une capitale cosmopolite- et goûté les pâtisseries de la capitale dont ma mère fut friande.


Bref, une parenthèse luxuriante dans notre petite vie de bohème...


Nous avons rapidement déchanté : le soir même du départ de ma petite famille, le câble qui retenait nos vélos fut sauvagement sectionné et nos vélos envolés! Après avoir pesté le reste de la nuit (genre : quels abrutis on fait de ne pas avoir rentré les vélos, je t'avais bien dit que j'avais entendu un bruit suspect, il fallait aller voir...) nous avons décidé de nous racheter des vélos d’occase car c'est quand même bien pratique, surtout en cette saison. S'ensuivit une recherche -à pieds donc- éreintante à travers toute la ville pour trouver des vélos d'occasion. Des vélos à louer ou des vélos neufs, on en trouve partout mais alors de l'occasion... Après avoir passé une grande partie de la journée à tourner sans succès et sur les conseils d'un loueur de vélos compréhensif, nous nous sommes finalement dirigés vers un quartier spécialisé dans la "seconde main" se trouvant- c'était bien la peine de marcher toute la journée- à deux pas de l'endroit où notre camion était garé! Et là, devinez quoi? Dans le premier magasin de la rue, tranquillement présenté devant le comptoir : mon vélo! L'histoire fut vite réglée : refusant absolument que la police vienne mettre son nez dans ses affaires, le vendeur -parce que nous avions l'air sérieux nous a-t-il dit- nous a promptement rendu le vélo! Nous avons eu moins de chance avec le vélo d'Alan qui n'est pas réapparu malgré notre inspection minutieuse de tous les magasins du quartier. Il s'est donc retrouvé un super vélo pour pas grand-chose -dans un des magasins du coin donc probablement volé aussi, mais bon, la morale dans cette histoire, hein...


Finalement, nous sommes restés deux semaines à Prague, à découvrir ses coins et ses recoins, à visiter ses musées, à flâner dans ses parcs et ses petits cafés. Difficile de s'arracher à cette ville, si occidentale déjà et en même temps conservant encore des accents de l'Est, de cette Europe de l'Est que l'on quitte peu à peu, tout doucement.


Nous allons prolonger encore un peu cette sensation en se rendant probablement dans ce qui sera le dernier wwoofing de notre voyage : un ranch tchèque situé à une centaine de kilomètres au nord de Prague.

Et puis ce sera le retour en occident par Berlin, le fameux mur vous savez bien!

Raznov pod Radhostem
Raznov pod Radhostem

Raznov pod Radhostem

Olomouc
Olomouc

Olomouc

Litomysl

Litomysl

Kutna Hora

Kutna Hora

Vues de Prague
Vues de PragueVues de Prague
Vues de Prague

Vues de Prague

Place Venceslas, Place de la vieille ville, Place Jana Palacha et Pont CharlesPlace Venceslas, Place de la vieille ville, Place Jana Palacha et Pont Charles
Place Venceslas, Place de la vieille ville, Place Jana Palacha et Pont CharlesPlace Venceslas, Place de la vieille ville, Place Jana Palacha et Pont Charles

Place Venceslas, Place de la vieille ville, Place Jana Palacha et Pont Charles

quelques exemples d'architecture
quelques exemples d'architecture
quelques exemples d'architecture
quelques exemples d'architecture
quelques exemples d'architecture
quelques exemples d'architecture

quelques exemples d'architecture

les intérieurs du palais royal, de la cathédrale Saint Guy et de la basilique Saint Georges
les intérieurs du palais royal, de la cathédrale Saint Guy et de la basilique Saint Georgesles intérieurs du palais royal, de la cathédrale Saint Guy et de la basilique Saint Georges

les intérieurs du palais royal, de la cathédrale Saint Guy et de la basilique Saint Georges

le vieux cimetière juif et la synagogue espagnolele vieux cimetière juif et la synagogue espagnole

le vieux cimetière juif et la synagogue espagnole

et nous...et nous...
et nous...
et nous...et nous...et nous...

et nous...

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"Porte sur Jardin"

Publié le 5 Juillet 2014

Nous ouvrons une nouvelle rubrique intitulée "Porte sur Jardin"(- et non fenêtre sur cour)!

L'idée est de prendre une photo de la porte de notre camion pour montrer notre jardin du moment.

Nous l'inaugurons avec une vue des montagnes grenobloises.

La prochaine sera prise d'Italie...

Grenoble (vue sur le Vercors)

Grenoble (vue sur le Vercors)

Les Cinque Terre (Italie)

Les Cinque Terre (Italie)

Vue de Talamone (petite ville en bord de mer près de Grosseto à 150 km au nord de Rome) (Italie)

Vue de Talamone (petite ville en bord de mer près de Grosseto à 150 km au nord de Rome) (Italie)

Vue de Castel Gandolfo (à 20 km au sud de Rome) (Italie)

Vue de Castel Gandolfo (à 20 km au sud de Rome) (Italie)

Vue de Barletta (les pieds dans l'eau!) (Italie)

Vue de Barletta (les pieds dans l'eau!) (Italie)

Vue du parc de Gargano (Italie)

Vue du parc de Gargano (Italie)

Vue de Polignano a Mare (Italie)

Vue de Polignano a Mare (Italie)

Vue de Brindisi (Italie)

Vue de Brindisi (Italie)

Vue de Kato Aichaïa (Grèce)

Vue de Kato Aichaïa (Grèce)

Vue de Kyparissia

Vue de Kyparissia

Vue de Thimari

Vue de Thimari

Vue de Cap Sounio

Vue de Cap Sounio

Pres de Lamia

Pres de Lamia

Vue de Kokinonero

Vue de Kokinonero

Vue de Xanthi

Vue de Xanthi

Vue d'Alexandroupoli

Vue d'Alexandroupoli

Vue d'Ayvalik

Vue d'Ayvalik

Vue de Focca

Vue de Focca

Vue de Pammukale

Vue de Pammukale

Vue d'Antalya

Vue d'Antalya

Vue de Termessos

Vue de Termessos

vue de Pomorie (entre Burgas et Nessebar, Bulgarie)

vue de Pomorie (entre Burgas et Nessebar, Bulgarie)

Vue de Balchik (Bulgarie)

Vue de Balchik (Bulgarie)

Vue de Sabla (Bulgarie)

Vue de Sabla (Bulgarie)

Vue de Bucarest (Roumanie)

Vue de Bucarest (Roumanie)

Vue de Murighiol (Roumanie)

Vue de Murighiol (Roumanie)

Vue de Sinaïa

Vue de Sinaïa

Vue de Cheile Turzii

Vue de Cheile Turzii

Vue d'Oradea (Roumanie)

Vue d'Oradea (Roumanie)

Vue d'Hortobagiy (Hongrie)

Vue d'Hortobagiy (Hongrie)

Vue d'Aggtelek (Hongrie)

Vue d'Aggtelek (Hongrie)

Vue de Dedinky (Slovaquie)

Vue de Dedinky (Slovaquie)

Vue de Cingov (Slovaquie)

Vue de Cingov (Slovaquie)

Vue de Kutna Hora (Tchéquie)

Vue de Kutna Hora (Tchéquie)

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La Slovaquie ou le paradis des randonneurs

Publié le 20 Juin 2014

Les forêts couvrent près de 40 % du territoire slovaque et les Carpates occidentales englobent une large partie du pays. C'est dire à quel point la Slovaquie est idéale pour les randonneurs d'autant plus que le pays est extrêmement bien aménagé pour ce type d'activité : parcs naturels protégés, chemins balisés sur des centaines de kilomètres, points d'eau, cartes détaillées, chalets de montagne, accueil enthousiaste... tout est prévu et bien prévu (pour une fois, nous ne nous sommes pas du tout perdus c'est vous dire!). En plus, le soleil était au rendez-vous. L'été est enfin arrivé dans les pays du centre de l'Europe : il fait beau et chaud!


Nous n'avons pas tenté d'écumer la dizaine de parcs naturels du pays et nous sommes concentrés sur un seul : le Slovensky Raj que l'on peut traduire par "paradis slovaque", situé au sud-est du pays, non loin de la frontière hongroise. Nous nous y sommes tellement plus que nous y sommes restés près de deux semaines. D'abord au village de Dedinky, garés au pied d'un grand lac, puis à Cingoc et Podlesok, garés aux pieds des montagnes. A chaque fois, à deux pas des départs de randonnées. Et nous avons passé le plus clair de notre temps à nous promener, à pied et même à vélo -bon, le vélo à la montagne c'est dur dur mais quand on arrive au sommet et qu'il ne reste plus qu'à redescendre, c'est chouette- parmi les forêts, les prairies, les canyons, les rivières et les gorges qu'il nous fallait franchir à coup de gigantesques échelles et de via ferrata impressionnantes. Paysages magnifiques et très changeants : les vastes forêts ombrageuses débouchent sur d'immenses prairies fleuries offrant des vues imprenables sur les sommets enneigés des Carpates, les parcours aux fins fonds d'étroites gorges aux innombrables cascades nous emmènent aux pieds de falaises vertigineuses, au détour d'un chemin apparaissent les jolis villages colorés, des petits monastères pierreux et les lacs tranquilles, au confins d'une forêt se cachent des grottes de glace... Bon, à notre grand désespoir, nous n'avons toujours pas aperçu les fameux ours peuplant les Carpates. A la place, nous avons croisés des marcassins gambadant tous seuls dans une prairie, des petits écureuils roux sautillants de branche en branche et des serpents noirs et blancs se tortillant au milieu des fougères. C'est mieux que rien...


Nous avons eu beaucoup de mal à quitter ce petit paradis mais, tout comme la Roumanie, la Slovaquie regorge de merveilles et il aurait été dommage de ne pas visiter un peu ce patrimoine culturel avant de se rendre en Tchéquie.


En chemin, nous nous sommes donc arrêtés à Levoca à l'architecture austro-hongroise prononcée puis au joli village de Kezmarok regroupant, dans son minuscule centre, pas moins de trois magnifiques églises et un petit château. Après s'être arrêtés au lac de Liptosky Mikulas pour notre première baignade de l'année puis avoir observé une des nombreuses églises en bois slovaques à Lestiny, nous nous sommes rendus au curieux petit village de Vlkolinec, classé unesco pour ces petites chaumières plâtrées aux teintes pastel perchées au milieu des collines.


Notre dernière soirée en Slovaquie fut consacrée à la ville universitaire de Zilina qui n'est certainement pas la plus jolie cité que nous ayons visitée mais dont la place du Mariasnke Square regorge de petits restau très sympas. Et après tout, quelquefois, c'est tout ce qu'on demande!


Nous partons maintenant vers la Tchéquie où mes parents et ma petite sœur Zoé doivent nous rejoindre à Prague pour un grand week-end!

Le Slovensky Raj près de DedinkyLe Slovensky Raj près de Dedinky
Le Slovensky Raj près de DedinkyLe Slovensky Raj près de DedinkyLe Slovensky Raj près de Dedinky
Le Slovensky Raj près de DedinkyLe Slovensky Raj près de Dedinky

Le Slovensky Raj près de Dedinky

Le Slovensky Raj près de Cingov
Le Slovensky Raj près de CingovLe Slovensky Raj près de Cingov
Le Slovensky Raj près de CingovLe Slovensky Raj près de CingovLe Slovensky Raj près de Cingov

Le Slovensky Raj près de Cingov

Le Slovesky Raj près de Podlesok
Le Slovesky Raj près de PodlesokLe Slovesky Raj près de Podlesok
Le Slovesky Raj près de Podlesok

Le Slovesky Raj près de Podlesok

Le joli château de Kerzmarok

Le joli château de Kerzmarok

Le lac de Liptosky Mikulas

Le lac de Liptosky Mikulas

L"église en bois de Lestiny

L"église en bois de Lestiny

Le village de VlkolinecLe village de VlkolinecLe village de Vlkolinec

Le village de Vlkolinec

Le Mariasnke Square à Zilina

Le Mariasnke Square à Zilina

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La traversée hongroise

Publié le 11 Juin 2014

Voilà presqu'un an maintenant, que nous avons quitté notre Bretagne bien-aimée. Nous avions alors prévu de faire un grand tour d'Europe dont le tracé passerait par la France, la Turquie, la Finlande et la Norvège.


 Mais notre arrivée en Hongrie à la fin mai nous oblige à constater que nous sommes très en retard sur le programme escompté! Et pourtant, aucun problème mécanique n'est à déplorer (ce qui, au passage, met à mal tous les paris mesquins que certains de mes amis -dont je ne citerai pas les noms par pure bonté d'âme- avaient faits à notre départ). Non, ce retard est en réalité dû à un mal bien plus sournois : nous adorons flâner, rester plusieurs semaines au même endroit histoire de prendre la température, d'avoir des habitudes, de se fondre dans le paysage (comme on peut car avec le gros camion et notre accent frenchie, ce n'est pas toujours simple!).


Ceci étant constaté -et admis (nous ne nous voyons pas accélérer la cadence pour tenir notre calendrier)-, deux choix s'offraient à nous : soit rallonger notre voyage d'une bonne année pour accomplir le trajet initialement envisagé, soit réduire le parcours pour assurer notre retour en temps voulu, c'est à dire au mois de septembre prochain. Nous avons opté pour la seconde option pour de nombreuses raisons dont la première est que vous commencez tous à nous manquer et puis aussi que nous avons plein de projets en tête qu'il nous démange de concrétiser. Nous avons donc tranché le cercle initial : après l'Italie, la Grèce, la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie, nous traverserons la Hongrie, la Slovaquie, la Tchéquie, l'Allemagne, la Hollande et la Belgique pour finalement rentrer en France en septembre prochain. C'est décidé!


Mais même comme ça, il s'agit de se hâter un peu!  L'idée était donc de traverser rapidement la Hongrie pour profiter plus longuement des montagnes slovaques dont on nous a dit le plus grand bien.


Seulement voilà, je crois bien que nous sommes devenus d'incorrigibles flâneurs! Notre traversée hongroise s'est donc alourdit de deux étapes d'une bonne semaine chacune (mais sans dévier de notre trajectoire notez-le bien) ...


La première fut dans la ville d'Hortobagyi, au beau milieu du parc naturel qui porte le même nom. C'est, paraît-il, la plus grande steppe d'Europe centrale. Effectivement, il s'agit de grandes plaines à perte de vue dans lesquelles s'ébattent, bien tranquillement, les gros boeufs gris dont les hongrois sont -à juste titre- si fiers, les sauvages moutons racka aux cornes vrillées, les lourds buffles noirs (importés d'Asie il ya a plusieurs centaines d'années) et les fiers chevaux de race hongrois, les Nonius. Disséminées dans ces vastes étendues, quelques petites fermes aux toits de chaume dans lesquelles vivent encore les quelques bergers revêtus, selon une tradition ancestrale, de leurs magnifiques habits bleus. Et puis, toujours, cette multitude d'oiseaux migrateurs qui commence à nous être familière depuis la Bulgarie : cigognes, pélicans et autres aigrettes qui ont élu, pour un temps, domicile dans les nombreux marécages qui composent la steppe.


Notre seconde étape se déroula tout près de la frontière slovaque, dans les Carpates hongroises, protégées ici par le parc naturel d'Aggtelek . Nous avons pu nous garer dans le magnifique petit village de Josvato, au pied des montagnes et point de départ de nombreuses randonnées. Et c'est ici, dans ce village de quelques centaines d'habitants tout au plus, que nous avons fait la connaissance inattendue d'Elsa, Mathieu et leur petite fille Anaïs, famille toulousaine partie, en camping-car, faire un tour "test" d'un an en Europe avant de s'engager dans un tour du monde pour quatre années supplémentaires! A ceux qui pensent que voyager avec des enfants est impossible, voici leur site : www.schools-of-life.org. Nous avons passé en leur compagnie quelques jours très agréables, à vadrouiller paisiblement en journée pour discuter de nos expériences respectives des heures durant la nuit venue. Plus sérieux que nous, ils ont entrepris un tour d'Europe passant par la Scandinavie et s'y tiennent! Les voilà donc vite repartis sur la route du grand nord alors que nous décidons, en bons flâneurs que nous sommes, de prolonger de quelques jours encore notre séjour en Hongrie marqué par un temps estival et des paysages splendides!


Prochaine étape : les montagnes slovaques.

Hortobagyi : paysages...
Hortobagyi : paysages...Hortobagyi : paysages...
Hortobagyi : paysages...Hortobagyi : paysages...
Hortobagyi : paysages...Hortobagyi : paysages...

Hortobagyi : paysages...

Hortobagyi : ses bêbêtesHortobagyi : ses bêbêtes
Hortobagyi : ses bêbêtes
Hortobagyi : ses bêbêtesHortobagyi : ses bêbêtes

Hortobagyi : ses bêbêtes

ballades au parc d'Aggtelekballades au parc d'Aggtelek
ballades au parc d'Aggtelekballades au parc d'Aggtelek

ballades au parc d'Aggtelek

le village de Josvato et la famille "schools of life"le village de Josvato et la famille "schools of life"
le village de Josvato et la famille "schools of life"

le village de Josvato et la famille "schools of life"

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La Roumanie : suite et fin.

Publié le 29 Mai 2014

Au sud-est : vastes et plates étendues de grands champs cultivés à perte de vue, puis le delta sauvage et les rivages de la mer noire.


Au centre: les Carpates, fabuleuses montagnes aux sommets encore enneigés, refuge des loups, des ours, demeure de Dracula et sa cohorte de vampires. Nous y avons passé quelques splendides journées, entre Sinaïa et Buçteni dans la vallée de la Prahova, à marcher à travers les grandes forêts verdoyantes, à se battre avec les chemins enneigés de cette mi-mai, à observer les chamois broutant à flan de montagnes et à chercher les empreintes laissées, ça et là, par les gros ours bruns demeurant cependant invisibles.


Un peu plus au nord, le territoire des citadelles saxonnes de Transylvanie aux fières églises fortifiées. Cités issues de communautés germaniques venues à la demande des rois hongrois à partir du XIIème siècle pour peupler les frontières du royaume et les protéger des attaques de l'empire ottoman. Malgré ce passé tumultueux, la petite citadelle de Viscri est aujourd'hui bien tranquille. Accessible uniquement par de petits chemins de terre s'étendant à travers les collines, ce petit village est l'exemple typique de l'architecture de l'époque avec ses maisons aux tuiles orangées toute rondes et ses murs peints aux couleurs vives. Au centre du village, la fameuse église forteresse.
Cette région regorge également de monastères et de châteaux dont, pour n'en citer qu'un, celui de Peleç construit à la fin du XIXème siècle à la demande du premier roi de la Roumanie unifiée, le roi Carol Ier. Si l'architecture est typiquement allemande, chacune des pièces est décorée selon un style différent donnant à l'ensemble un caractère unique et inclassable.


Nous avons terminé notre séjour en Roumanie en suivant, à l'ouest, la route allant vers Oradea ponctuée de nombreux arrêts : Arrêt à Sighisoara, ville féodale parfaitement conservée qui est aussi la ville natale de Vlad Dracul, le père de Dracula (pour information -je pense notamment à ma petite soeur Zoé- si "Dracula le vampire" n'a jamais existé que dans l'imagination de l'écrivain irlandais Bram Stoker, il a cependant été inspiré par la vraie personne qu'était Vlad Tepes, fils de Vlad Dracul, héros de la résistance à l'empire ottoman au XVème siècle, également appelé l'empaleur, dont les méthodes étaient particulièrement cruelles et sanguinaires). Arrêt près de Campia Tuzii, le temps d'essayer, sans aucun succès cependant, de pêcher quelques poissons en compagnie d'Armelle et Alex, rencontrés sur la route et voyageant dans un gros bus aménagé. Arrêt dans les gorges de Cheile Turzii où nous attendait une magnifique balade dans le nord de Carpates transylvaniennes. Nouvel arrêt à Turda pour visiter ses extraordinaires mines de sel dont une partie réaménagée en terrain de jeux en tout genre (grande roue, bowling, théâtre...). Enfin arrêt à Oradea, dernière grande ville avant la frontière hongroise, où nous avons pu, puisque la nuit du patrimoine est d'envergure européenne, visiter gratuitement ses musées!


La Roumanie nous a paru étonnamment diverse et complexe... C'est un pays qui possède un patrimoine culturel particulièrement riche. Point de croisée entre l'empire ottoman, l'empire austro-hongrois et l'empire russe qui ont chacun exercé, à un moment de l'histoire du pays, leur autorité sur au moins une partie du territoire que représente aujourd'hui la Roumanie (unifiée seulement depuis 1878). C'est un territoire qui regorge de richesses naturelles dont notamment le delta du Danube et les Carpates et qui est, à l'inverse de beaucoup d'autres pays traversés, très propre (nous n'avons par exemple pas trouvé de décharges sauvages comme nous en avions vues en Italie ou en Turquie). C'est aussi un pays en voie de transition : entrée dans l'Union européenne en 2007, la Roumanie s'efforce de répondre aux exigences européennes notamment en terme infrastructures routières, d'affichage des prix, de normes sanitaires... Mais il est sûr que cela heurte, par certains aspects, les traditions et l'art de vivre roumain. Ainsi, beaucoup de routes sont aujourd'hui, pour des raisons de sécurité, interdites aux chevaux et aux charrettes qui ont pourtant été, et sont encore pour une partie de la population, le principal moyen de locomotion. On nous a également indiqué que depuis l'entrée dans l'Union européenne, les roumains n'ont pas le droit de se déplacer en charrette ou en cheval à plus de 30 km de leur habitation. Ces règles rendent l'usage du cheval beaucoup moins commode qu'auparavant ce qui induit que certaines personnes s'en séparent (d'aucuns avancent même que ces règles, qui ont eu pour conséquence une augmentation significative de chevaux à vendre sur le marché roumain et corollairement une baisse significative de leur prix de vente, seraient indirectement à l'origine du scandale Spangero).


Reste à dire quelques mots de la communauté des Roms très présente en Roumanie (environ 10 %). Rien d'original et nous l'avions d'ailleurs déjà observé en Bulgarie : cette communauté est victime d'un racisme anti-roms significatif d'autant plus violent qu'ils sont aisément identifiables par leur style vestimentaire. Ce racisme se retrouve aussi bien chez les policiers (qui n'ont pas du tout la même attitude envers un rom qu'envers un un individu lambda) que chez les fermiers et même chez les enfants (ce qui n'augure pas grand espoir de changement pour l'avenir). Il est clair, par ailleurs, que les roms sont globalement nettement plus pauvres que les roumains et vivent généralement dans des conditions d'hygiène désastreuses (excepté quelques roms plus chanceux qui construisent alors des maisons d'un style bien particulier que l'on peut observer dans certaines villes roumaines). Cela induit un repli sur soi de cette communauté qui se mélange très peu au reste de la population et est, de ce fait, difficilement approchable pour nous autres, petits voyageurs de passage.

Après avoir passé un mois en Roumanie, nous entrons maintenant en Hongrie que nous comptons traverser rapidement pour nous rendre en Slovaquie.

Entre Sinaïa et BuçteniEntre Sinaïa et Buçteni
Entre Sinaïa et Buçteni
Entre Sinaïa et BuçteniEntre Sinaïa et BuçteniEntre Sinaïa et Buçteni

Entre Sinaïa et Buçteni

Chateau de Peles et Monastère de SinaïaChateau de Peles et Monastère de Sinaïa
Chateau de Peles et Monastère de Sinaïa

Chateau de Peles et Monastère de Sinaïa

Viscri
Viscri

Viscri

Sighisoara

Sighisoara

Journée pêche avec Armelle et AlexJournée pêche avec Armelle et Alex

Journée pêche avec Armelle et Alex

Les gorges de Cheile Turzii
Les gorges de Cheile Turzii

Les gorges de Cheile Turzii

Les mines de sel de Turda
Les mines de sel de TurdaLes mines de sel de Turda

Les mines de sel de Turda

Quelques exemples de maisons Roms
Quelques exemples de maisons Roms

Quelques exemples de maisons Roms

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L'aventure "delta" avec Emilie et Rémi

Publié le 11 Mai 2014

Tout commença bien tranquillement sous un resplendissant soleil bucarestois : retrouvailles autour d'un petit verre en terrasse dans le vieux centre de la capitale, promenade dans le parc auprès duquel nous avions garé le camion (à quelques kilomètres du centre-ville) puis apéro dinatoire composé de sushis faits maison -et oui, Alan a découvert que rouler des feuilles d'algues n'était pas si difficile et depuis, ne s'en lasse pas- agrémenté d'un excellent champagne que nos amis rémois avaient ramené tout exprès!


Le deuxième jour fut à peine plus agité : balade en vélo dans les quartiers de Bucarest. C'est une ville étrange mélangeant d'ignobles immeubles sortis tout droit de l'époque communiste avec des architectures très modernes et d'autres, rescapées de l'avant-guerre. Beaucoup de grands espaces verts très agréables où se promènent une foule de gens à tout moment de la journée. Au milieu de tout ça se trouve le grandiloquent palais de Ceausescu, construction absolument titanesque aux proportions démesurées : une superficie de 60 000 m2, douze étages, des milliers de pièces toutes plus grandioses les unes que les autres. Rêve démentiel d'un dictateur qui ne l'aura même pas connu achevé : Ceausescu est exécuté en 1989, la construction n'est aujourd'hui toujours pas achevée et abrite actuellement l'assemblée parlementaire et le sénat.


C'est le soir de ce deuxième jour que nous avons pris la décision d'aller faire du bateau sur le delta du Danube. Pourquoi : outre que c'est un site naturel protégé par l'unesco, sa situation géographique (à mi distance entre l'équateur et le pôle), en font le terrain privilégié de toute sorte d'oiseaux migrateurs, dont notamment les pélicans ,qui y séjournent entre mi-avril et mi-mai. C'était donc la période rêvée! Après s'être procuré licences de navigation et carte détaillée du delta (qui compte une nombre infini de canaux dans lesquels il est facile de se perdre), nous nous sommes rendus à Murighiol, l'un des derniers village du bras sud du Danube accessible par la route.


C'est à partir de là que le séjour devint un peu moins tranquille...


Trouver le bateau fut tout une affaire. Si les bords du Danube sont inondés de touristes en été, ce n'est pas le cas en mai où Murighiol est simplement un village de pêcheurs qui ne parlent ni le français, ni l'anglais. Il a d'abord fallu trouver le petit port ce qui nous a valu quelques bonnes heures de marche. Puis il a fallu se faire comprendre ce qui nous a pris le reste de la journée! En effet, si les quelques personnes à qui l'ont s'est adressées finissaient par déduire de nos gestes désespérés que nous voulions un bateau pour naviguer sur le Danube, elles entendaient toujours un bateau à moteur avec un guide. Or, nous voulions naviguer sans guide et donc, puisque qu'aucun de nous n'avait de permis bateau, avec un bateau sans moteur, une barque quoi! Heureusement, nous avons fini par rencontrer Ivan pêcheur roumain qui, en tant qu'ex-travailleur en RDA -parlait un peu allemand et comprit le poussif " wir wollen ohne dich fahren", (autrement dit : "nous voulons partir sans toi") que nous avons fini par faire ressurgir de notre mémoire lycéenne!


Et ça a marché : le lendemain 8h00, Ivan nous attendait avec une vieille barque à deux rames, des gilets de sauvetage et une écope -dont nous aurions l'usage puisque nous nous apercevrions assez vite que la barque prenait l'eau...


Après avoir chargé tente, sacs de couchage, ravitaillement et appareils photos, nous avons enfin pris place à bord de l’embarcation, laissant sur le rivage un Ivan quelque peu anxieux (durant nos préparatifs, il était venu à deux reprises nous demander si nous savions naviguer puis si on connaissait le chemin pour finalement nous dessiner un plan sommaire des lieux et nous donner son numéro en cas de problème). Il faut dire que quatre petits français (dont Emilie, enceinte jusqu'au cou, ai-je omis de préciser) s'embarquant à la rame et sans guide pour 40 kilomètres de route sur le Danube (ne riez pas, nous avions sérieusement envisagé les 80 km!), ça en a fait sourire plus d'un! Mais pas nous, tout encore aux délices de ce début d'aventure, nous jetions un regard extasié sur le beau héron cendré campé au sortir du port...


L'extase prit fin quelques minutes plus tard, à la sortie du premier canal, quand nous avons réalisé qu'il nous fallait remonter le Danube- c'est à dire contre le courant- jusqu'au canal suivant. Déjà, naviguer avec des rames ultra-lourdes en bois datant des années 20, ce n'est pas une partie de plaisir, mais à contre-courant c'est carrément la lutte! Nous avons compris notre douleur dès les premières heures et mis au point, du même coup, notre organisation du travail : un à l'avant qui rame (et qui souffre en silence), un à l'arrière qui barre (comme il peut avec un bout de bois qui pèse une tonne), un autre au milieu qui aide à la pagaie ( la nôtre que nous avions heureusement prise au cas où) et le dernier qui écope. Postes en alternance avec, malgré tout, une tendance masculine pour la rame à l'avant.


Après de louables efforts, nous avons finalement réussi à atteindre le second canal que nous avons ensuite tranquillement descendu, cette fois, dans le bon sens. Temps splendide, flore luxuriante, faune foisonnante -dont les fameux pélicans que nous avons vu en abondance-, l'ambiance fut à la détente jusqu'à l'arrivée au premier lac où un vent terrifiant rendait la traversée à la rame quasiment impossible! Seule solution raisonnable : revenir sur le canal, trouver un endroit pour établir notre campement et réessayer tôt le lendemain en espérant que le vent ne soit pas encore levé. Le problème, c'est que la remontée du canal à contre-courant s'avéra encore plus difficile que celle du Danube : on s'épuisait pour avancer de quelques mètres! Voyant nos efforts désespérés, des touristes avec guide et bateau à moteur -des parisiens qui, lorsqu'ils comprirent que l'on était français, s'esclaffèrent en nous interrogeant, ô combien délicatement, "des français, mais qu'est-ce que vous foutez-là"- nous remorquèrent au peu plus haut sur le canal.


Notre première nuit dans le delta aurait pu être très plaisante si :


1) nous avions réellement la tente 4 places que nous croyions avoir emportée et non une ridicule tente 2 places
2) il n'existait pas tant de moustiques sur le Danube
3) il ne fallait pas se réveiller à 5 heures le lendemain matin pour partir avant la levée du vent et avoir une chance de traverser les lacs


Au lieu de quoi, après une visite, il est vrai, émerveillante des alentours (arbres majestueux étendant leur feuillage au-dessus de ruisseaux chantants, étendues d'eau secrètement encerclées de roseaux sauvages desquels s'élevaient les bruissements d'ailes d'oiseaux invisibles, chants réguliers des batraciens en tout genre rythmant l'absolue tranquillité des lieux... le paradis vert), un repos bien mérité sous le soleil danubien et un bon repas devant un feu de bois, nous avons enduré des tourbillons de moustiques -surtout celui qui dormait dans le hamac- et très mal dormi - je déclare qu'il est radicalement impossible de dormir à trois dans cette ridicule tente.


Dans ces conditions, croyez-moi, le "réveil" à 5h00 ne fut pas si difficile. Nous avons donc repris la route des lacs à l'aube, sans une once de vent et dans un silence dérangé seulement par les vols des nombreux oiseaux qui peuplent ces lieux. Là encore, paysages enchanteurs : lumière rose-orangée baignée dans une légère brume tombant tout doucement sur le canal, avancée silencieuse sur l'eau tranquille avec, au-dessus de nos têtes, les vols en formation des pélicans et des cigognes et, par endroits, le regard curieux d'une petite aigrette toute blanche. On oublia d'un seul coup les mésaventures de la veille et notre courte nuit : ça en valait la peine.La traversée des lacs, au milieu des roseaux et sous des nuées d'oiseaux en tout genre -dont nos fameux pélicans aux becs immenses-, fut aisée et c'est donc bien tranquillement que nous avons poursuivi notre chemin, sous un magnifique soleil, à travers les nombreux petits canaux parsemant le delta.


La difficulté survint en fin d'après-midi quand, malgré de longues heures de rame, notre point d'arrivée (à nouveau le bras du Danube) demeurait invisible. S'ensuivirent plusieurs heures douloureuses où, tout en continuant de ramer, seuls et isolés au milieu du delta, nous nous posions des questions existentielles type : "Se pourrait-il que nous nous soyons trompés de route et que nous soyons complètement perdus dans l'infernal dédale des canaux danubiens (évidemment jamais correctement fléchés) ? " ou "Est-il possible que nous ayons gravement mésestimé les distances à parcourir et, dans ce cas, pourrons-nous atteindre notre destination avant la nuit sachant qu'il est radicalement impossible d'accoster avant ? ". Interrogations qui en entrainèrent une autre, plus pénible: " Dans l'hypothèse où nous ne trouvons pas notre point d'arrivée avant la nuit, est-il envisageable de dormir à quatre dans la barque qui prend l'eau? ". Bref, l'angoisse...


Enfin, après plus de 10 heures de rame éreintantes - je vous laisse imaginer notre état d'autant que nous nous étions levés à 5 heures-, nous apperçumes enfin le bras du Danube! Sauvés!


Notre campement, offrant une vue imprenable sur un Danube totalement indifférent à nos pérégrinations, fut promptement monté et la soirée fort agréable : les moustiques se tinrent tranquilles, les deux garçons prirent les hamacs ce qui nous laissait un espace suffisant pour dormir sous la tente et, la tsuiska aidant (gnôle locale à base de prune), tout le monde dormit très bien!


Restait à affronter notre troisième et dernier jour sur le Danube dont l'objet consistait à remonter -toujours à contre-courant- le fleuve jusqu'à notre port d'attache. Ce ne fut évidemment pas de tout repos mais, maintenant entraînés et chacun à son poste, nous sommes venus à bout du Danube... à bout de force!


Je crois que nous n'avons jamais été aussi heureux de retrouver notre camion et, après une douche bien méritée, nous avons passé une soirée délectable à observer, bien tranquillement installés devant une délicieuse tajine, les allers et retours des petites embarcations flottant sur notre ancien adversaire.


Puis, comme il restait quelques jours avant le départ de nos amis, nous avons décidé de prendre le ferry -la rame, c'en était fini pour nous- jusqu'au magnifique petit village de Stanfu George situé à la croisée du delta et de la mer noire. L'idée était de prendre une chambre chez l'habitant et, après une visite des alentours, de diner dans un petit restaurant histoire de fêter notre aventure danubienne. Nous avons trouvé la chambre chez l'habitant... mais pas le restaurant! Moyennant quoi, après une promenade quelques peu éprouvante (nous nous sommes égarés et sommes rentrés au village à la nuit tombée je vous passe les détails), nous avons dû improviser un pique-nique nocturne sur le parking de la seule épicerie ouverte du village qui n'avait même plus de pain à vendre! Le diner fut frugal et nous nous sommes réconfortés avec quelques verres de vodka (l'alcool du coin car nous étions alors tout près de la frontière ukrainienne) au petit bar de pêcheurs heureusement ouvert!


Le temps de reprendre le ferry, le camion puis de passer une dernière soirée à Bucarest, le moment était venu de repartir pour Emilie et Rémi! Séjour riche en émotions et pas vraiment reposant pour nos copains rémois censés être en vacances! Mais quand même, c'était bien chouette!


Emilie et Rémi repartis, nous prenons quelques jours de repos bien mérités à Bucarest avant de partir à l'assaut des Carpates!

Bucarest
BucarestBucarest

Bucarest

le palais de Ceaucescule palais de Ceaucescu

le palais de Ceaucescu

les rameurs dans l'effort (désolée pour les têtes coupées mais si vous cliquez sur la photo, vous l'aurez en entier !)les rameurs dans l'effort (désolée pour les têtes coupées mais si vous cliquez sur la photo, vous l'aurez en entier !)
les rameurs dans l'effort (désolée pour les têtes coupées mais si vous cliquez sur la photo, vous l'aurez en entier !)les rameurs dans l'effort (désolée pour les têtes coupées mais si vous cliquez sur la photo, vous l'aurez en entier !)les rameurs dans l'effort (désolée pour les têtes coupées mais si vous cliquez sur la photo, vous l'aurez en entier !)
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les rameurs dans l'effort (désolée pour les têtes coupées mais si vous cliquez sur la photo, vous l'aurez en entier !)

les campementsles campementsles campements
les campementsles campements

les campements

le deltale deltale delta
le deltale delta
le deltale delta
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le delta

le village de Stanfu Georgele village de Stanfu George
le village de Stanfu George
le village de Stanfu Georgele village de Stanfu George

le village de Stanfu George

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